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Réflexions sur l'anarchisme - Le messianisme

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Réflexions sur l'anarchisme -  Le messianisme Empty Réflexions sur l'anarchisme - Le messianisme

Message  jeffe Dim 13 Avr - 21:41

Et si on s'organisait?


Cette page contiendra de nombreux liens et des documents venant de différents groupes anarchistes sur la question de l'organisation révolutionnaire ainsi que pas mal de stock plus "historique".
Le but de cette page est de faire connaître une partie de la tradition communiste libertaire en ce qui a trait à la question de l'organisation
(ce qui, nous l'espérons, pourra éventuellement donner des idées aux autres anarchistes québécoisES…).

ATTENTION: la majorité des documents de cette page ont une orientation plateformiste (c'est à dire qu'ils s'inspirent de la "Plate-forme"), cela ne veut pas dire que ce soit la seule orientation communiste libertaire possible, simplement que nous croyons que c'est la meilleure.
Évidemment, cela ne veut pas dire non plus que nous, ou les groupes cités ici, approchons la Plate-forme comme une espèce de bible, simplement que c'est un document de base qui nous a tous beaucoup
influencé…

Cette page nous a grandement été inspiré (en fait c'est presqu'une copie conforme!) par la page Anarchism is international maintenue par Andrew Flood de l'organisation irlandaise Worker's Solidarity Movement. Allez-y faire un tour, vous verrez c'est impressionnant la quantité de stock qu'il peut y avoir sur cette page.


Dernière édition par jeffe le Lun 14 Avr - 21:59, édité 1 fois
jeffe
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Réflexions sur l'anarchisme -  Le messianisme Empty III - Sur la philosophie anarchiste: Le messianisme

Message  jeffe Lun 14 Avr - 21:58

Le messianisme est, par définition, l'attente du Messie -- du Sauveur -- qui doit délivrer l'humanité de tous ses maux. Par extension, le messianisme se traduit par une projection de l'esprit humain qui, partant d'un présent déterminé et réel, mais insatisfaisant dans sa forme, imagine un avenir indéterminé dans sa forme: la perfection.

Curieusement, deux grandes philosophies des temps modernes se rejoignent dans cet esprit messianique, dans cette représentation spirituelle d'un monde parfait: le christianisme, qui situe cette perfection dans "l'autre vie", c'est-à-dire au Ciel, et le marxisme, qui la situe sur cette terre, grâce à l'instauration de la société communiste.

Curieusement, ai-je écrit, car ces deux philosophies, pour aboutir à des résultantes, sinon identiques, du moins parallèles, partent de postulats diamétralement opposés, contradictoires et inconciliables.

Toute la théologie chrétienne est basée sur cette affirmation première de sa cosmologie, à savoir que Dieu, Être suprême, éternel et parfait, préexistant à toute matière, a créé le monde. Mais ce monde, création d'un être parfait, n'offre pas l'image de la perfection. Pour justifier cette contradiction, la théologie chrétienne nous offre l'explication du péché originel: l'humain et l'humain seul est responsable de sa propre déchéance. Dès lors, son existence terrestre ne saurait être que l'expiation de sa faute première: son bonheur n'est pas de ce monde. Pour obtenir le pardon divin et gagner la Cité lumineuse de la béatitude éternelle, le pécheur doit professer la plus profonde humilité, accepter la souffrance comme une punition méritée et suivre la voie du renoncement total, dont la mort terrestre constitue la suprême étape: qu'importe le corps, l'âme seule est à sauver. Cette conception philosophique débouche sur le fixisme (ce qui a été, est: ce qui est, sera) qui impose l'acceptation, la résignation -- c'est-à-dire l'immobilité.

À l'opposé, la philosophie marxiste repose sur le matérialisme de l'évolution. Pas d'être suprême et, partant, pas de création. La matière, préexistante de toute éternité, se transforme, la vie surgit à un certain stade de son évolution et l'esprit lui-même n'est qu'une forme de la matière. Toute la philosophie marxiste repose donc sur la notion de mouvement (ce qui a été, n'est plus: ce qui est, ne sera plus), c'est-à-dire sur le changement, la transformation, l'évolution. Ainsi, à l'opposé de la philosophie chrétienne, qui est statique, la philosophie marxiste est dynamique.

D'où vient alors que ces deux philosophies, si divergentes dans leurs conceptions, se sont rejointes dans le même esprit messianique et que, à quelques siècles de distance, Staline ait marché sur les traces sanglantes de Torquemada? Pourquoi, aux grésillements des sinistres bûchers de la Saint Inquisition, l'Histoire a-t-elle fait écho en faisant claquer dans la Russie marxiste les détonations des pelotons d'exécution et des coups de revolvers dans la nuque? Pourquoi la lente agonie des "traîtres" dans les camps de concentration sibériens a-t-elle fait suite à l'agonie des "hérétiques" dans les cachot de la Sainte Église?

Le socialisme marxiste se qualifie de "scientifique" par opposition à la philosophie hégélienne, d'où il a tiré sa substance, et au socialisme dit "utopique", tous deux condamnés sous l'infâme accusation "d'idéalisme". Or, si Marx a tiré du passé de l'Histoire une méthode (le matérialisme historique), qui permettait, au moins dans une certaines mesure, d'expliquer l'évolution de ce passé, il a voulu (et plus encore ses successeurs que lui-même) prophétiser l'avenir en conférant à cette méthode les vertus infaillibles d'une vérité éternelle. Ce faisant Marx tournait le dos à la méthode scientifique à laquelle il prétendait. Car la méthode scientifique ne repose que sur l'expérience, se refuse à la prophétie et s'en tient aux vérités relatives du moment, considérées comme des "hypothèses" vraisemblables, comme des outils de travail, comme des éléments de recherches qui permettent de progresser vers de nouvelles découvertes, c'est-à-dire de nouvelles "vérités".

La sociologie, science parmi les autres sciences, ne saurait procéder d'une discipline sans, précisément, tourner le dos à la science. En prétendant déterminer l'avenir en fonction du passé et du présent, Marx et ses disciples abandonnaient la méthode scientifique pour se jeter dans le prophétisme -- rejoignant ainsi par un singulier détour la philosophie chrétienne. Ce faisant, ils jetaient les bases, non d'une science, mais d'une religion. Car l'avenir, surtout à long terme, est insaisissable et Marx ne pouvait prévoir, au siècle dernier, les prodigieux développements de la technique, d'où une série de prédictions erronées qu'est venue démentir l'évolution accélérée du monde.

Mais si la science reconnaît ses erreurs en les dépassant, la religion, elle, s'y refuse obstinément, Ce qui est dit, est dit. Dès lors, elle prétend plier la réalité présente à sa conception prophétique du devenir: au dieu céleste du christianisme, Marx a substitué le dieu historique du matérialisme. Les conséquences ne pouvaient plus que s'identifier: sacrifier le présent au nom de l'avenir. Torquemada brûlait les corps pour mieux vouer les âmes aux béatitudes du bonheur céleste. Staline décimait ses contemporainEs pour mieux vouer leurs descendantEs aux béatitudes futures du bonheur terrestre: dans les deux cas et pour les mêmes raisons, la révolte contre l'injustice plongeait dans le meurtre du présent au nom d'une justice à venir.

C'est l'aboutissement inévitable de tout messianisme religieux ou social. À partir du moment où l'on schématise l'avenir dans le cadre précis d'un devenir déterminé, on nie la science -- qui ne peut admettre que l'expérience -- au nom d'une Vérité, dont le propre est, précisément de refuser l'expérience et ses enseignements: tout messianisme débouche nécessairement sur le Dogme, l'immobilité et le refus de la réalité.

C'est l'aventure -- et la contradiction -- du marxisme qui, partant de postulats valables: le matérialisme et le mouvement, a débouché sur la négation du matérialisme en exaltant le culte de la personnalité et la négation du mouvement en fixant un terme à ce mouvement: la perfection atteinte (en langage marxiste: la fin des contradictions). Christianisme et marxisme se rejoignent ainsi dans la prophétie de la Terre Promise, au Ciel pour les uns, sur la Terre pour les autres, mais toujours au-delà -- au-delà du présent.

Toute les philosophie sociale, toute sociologie véritablement scientifique doivent prendre garde de tomber dans ce piège: définir une fin. Prédire une société parfaite, c'est fixer un terme fictif à l'Histoire -- qui ne saurait avoir d'autre terme naturel que la disparition de l'espèce humaine. C'est, finalement, tomber dans cette contradiction absurde de nier le mouvement de demain au nom du mouvement d'aujourd'hui, de refuser l'Histoire présente au nom de l'Histoire à venir !

Une sociologie scientifique ne peut se fonder que sur l'étude du passé, l'expérience du présent et l'hypothèse de l'avenir. Elle doit se refuser à toute vérité. prophétique au profit des vérités relatives, tout dogme au profit d'un inventaire des possibilités et des probabilités: seule, en définitive, l'expérience pourra dire si elles étaient valables ou fausses. En d'autres termes, la vie sociale doit être considérée comme un laboratoire permanent où, dans un présent en mouvement, les chercheurs étudient ce qui peut être en fonction de ce qui a été: le résultat de leurs recherches ne peut, en aucun cas, prendre l'abusive valeur du dogme, mais doit seulement être considéré comme hypothèse vraisemblable, qu'il reste à vérifier.

En cédant au vertige finaliste, christianisme et marxisme ont identiquement sombré dans le messianisme et plongé dans le meurtre collectif du présent au nom d'un avenir prophétique: c'est seulement en se refusant de définir une fin qu'on peut garder la liberté de choisir les moyens.

C'est dans cette perspective que doit s'élaborer un socialisme authentiquement scientifique -- un socialisme qui demeurera à la mesure de l'humain vivant.

FIN

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