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nous assistons donc au début d’une inflation mondiale.

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nous assistons donc au début d’une inflation mondiale. Empty nous assistons donc au début d’une inflation mondiale.

Message  jeffe Jeu 26 Juin - 11:42

Au commencement étaient les déficits US

par Martin Wolf 25 juin 2008

« Ce que à quoi nous assistons est donc le début d’une inflation mondiale. Et la Banque Centrale disposant de la plus grande influence sur la politique monétaire mondiale doit faire face à la situation née de l’éclatement de la bulle du crédit. Situation aggravée par la montée en flèche des prix de l’énergie qui résultent de la forte croissance de l’économie mondiale. » Le diagnostic peut varier, tout comme le détail du schéma explicatif, mais nombreux sont les économistes qui identifient les déficits US comme la cause première et profonde des désordres économiques et financiers mondiaux auquels nous assistons, et qui sont maintenant accompagnés par la menace d’une inflation mondiale galopante. Analyse de Martin Wolf.

Par Martin Wolf, Financial Times, 17 juin 2008

L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire. Milton Friedman.

Comment expliquer la combinaison du « crédit crunch » aux Etats-Unis avec la montée en flèche des prix des matières premières et la hausse de l’inflation dans le monde entier ? Avons-nous à faire à des événements indépendants ou reliés entre eux ? La bonne réponse est la deuxième. Jusqu’à présent, la situation n’est pas semblable à celle que nous avons connue dans les années 1970. Mais il faut agir pour éviter son retour.

L’inflation est une hausse durable du niveau des prix : le résultat de trop d’argent (ou de pouvoir d’achat) [1] cherchant à acquérir des biens et des services offerts en trop petit nombre. L’envol ponctuel des prix des matières premières n’est pas de l’inflation. Et cet évènement ne devrait pas nécessairement provoquer une inflation. Par contre une hausse continue du prix relatif des matières premières est un symptôme d’un processus inflationniste. [2]

Chaque fois qu’apparaît un excédent de la demande face à l’offre, les produits qui augmentent en premiers sont ceux dont les prix sont élastiques. Les matières premières en fournissent un bon exemple et elles sont le meilleur indicateur en ce domaine. Si nous observons ce qui s’est passé au cours des dernières années, nous constatons que ces indicateurs sont dans le rouge. L’indice des prix des matières premières publié par Goldman Sachs a doublé depuis le début de 2007. Les prix nominaux [3] du pétrole ont augmenté de 150% sur la même période. Cette hausse des prix se poursuit depuis 6 ans et demi. Il semble donc qu’un excès de demande exerce une pression sur une offre incapable de monter en puissance.

Cette situation se traduit de façon inattendue (sic) par une forte inflation globale : l’estimation de l’inflation mondiale des prix à la consommation pour 2008 est passée d’une prévision de 2,4% en Février 2007 à 4,3% en Juin 2008. Cette augmentation peut sembler modeste, mais elle ne l’est pas tant que ça. Pas plus que le niveau de cette prévision. Si les gens s’habituent à l’idée que l’inflation puisse augmenter ainsi, cette donnée pourrait être intégrée dans les prévisions, avec de graves conséquences.

Comment pouvons-nous avoir un début de processus inflationniste mondial alors même que l’économie américaine et celles des autres grands pays à fort niveau de revenu sont en ralentissement ? La première raison est que leur poids relatif dans l’économie mondiale est bien moindre qu’auparavant. Mais l’explication des causes sous-jacentes est à rechercher dans les forces qui influent sur l’offre et la demande au niveau global.

Concernant la demande, deux grandes tendances sont à l’œuvre dans les économies du monde : la convergence et les déséquilibres. La convergence est renforcée par l’accélération de la croissance des économies émergentes, en premier lieu la Chine et l’Inde. Les déséquilibres proviennent des interventions sur les marchés des changes, qui visent à soutenir la compétitivité.

Charles Dumas, de Lombard Street Research, note que la Chine génère désormais un peu plus d’un quart de la croissance économique mondiale mesurée en parité de pouvoir d’achat. Les pays émergents et en développement sont responsables de 70% de celle-ci. Même en tenant compte des taux de change du marché, en période normale la croissance du produit intérieur brut de la Chine est aussi forte que celle des Etats-Unis.

Les pays émergents sont également dans une situation qui leur permet de poursuivre leur développement, en grande partie parce que leur balance commerciale est largement excédentaire. De nombreux pays émergents sont intervenus dans les marchés des changes sur une grande échelle, principalement afin de renforcer la compétitivité de leurs exportations et de réduire les déficits de leurs balances des paiements. Durant les sept années précédent mars 2008, les réserves mondiales de devises ont augmenté de 4900 milliards de dollars (soit 3175 milliards d’euros), et les réserves chinoises se sont accrues de 1500 milliards. De fait, 70% des réserves en dollars détenues à l’étranger ont été accumulées au cours de cette période. « Plus jamais ça », tel est le cri de ralliement des pays émergents qui ont été touchés par les crises financières dans les années 1980 et 1990 et veulent désormais se protéger en accumulant des réserves. « Jamais de la vie », affirme de son coté la Chine.

Les politiques publiques visant à soutenir la compétitivité des exportations stimulent l’activité économique et se traduisent normalement par une hausse rapide des exportations nettes, de faibles taux d’intérêt, visant à réduire les flux entrants de capitaux, et une expansion de la base monétaire, malgré les tentatives de stérilisation [4]. C’est ce triptyque que connaît aujourd’hui la Chine, et qui provoque la surchauffe de son économie.

La majeure partie de ces réserves a été accumulée par les pays qui visent plus ou moins explicitement la parité avec dollar US et qui accumulent des actifs libellés en dollars. Ces flux de capitaux ont financé les déficits du commerce extérieur et de la balance des paiements des USA. Mais un déficit de la balance commerciale entraîne une contraction de l’activité économique : quel que soit le niveau de la demande intérieure, elle provoque une réduction de la production intérieure [5]. De ce fait, il est devenu nécessaire pour les États-Unis d’accroître leur demande intérieure, afin de compenser l’effet de contraction des déficits extérieurs. Certains groupes, au sein de l’économie, ont été contraints de dépenser plus que leurs revenus. Le plus important de ces groupes s’est avéré être celui des ménages. [6]

La croissance de l’endettement des ménages américains qui a provoqué le « credit crunch » est donc un résultat direct de ces déséquilibres mondiaux.

Aujourd’hui, la Réserve Fédérale tente de relancer à nouveau la demande de l’économie américaine qui subit le contre-coup de l’éclatement de la bulle. Mais sa politique monétaire a eu pour principaux résultats de provoquer un affaiblissement du dollar et l’expansion des économies de la « zone dollar », qui étaient déjà en surchauffe. Pour simplifier, on pourrait dire que Ben Bernanke conduit la politique monétaire de la Banque Centrale chinoise. Mais la politique adaptée pour les États-Unis ne l’est absolument pas pour la Chine, pas plus que pour la quasi totalité des autres pays réunis de façon informelle dans la « zone dollar » que certains économistes ont nommée « Bretton Woods II » [7].

Non seulement ces déséquilibres se sont avérés extrêmement déstabilisateurs par le passé, mais ils vont l’être encore plus maintenant que la bulle a éclaté aux États-Unis. Alors que la plupart des économies émergentes auraient besoin d’un resserrement marqué de leur politique monétaire, ils sont contraints de l’assouplir encore davantage.

Dans le même temps, pour l’économie mondiale, les nouvelles concernant l’offre sont presque toutes mauvaises. Quel que soit l’optimisme dont on pourrait faire preuve sur le long terme quant aux possibilités d’augmentation de l’offre dans le secteur de l’énergie, il est cependant impossible d’être optimiste sur le court terme.

Ce que à quoi nous assistons est donc le début d’une inflation mondiale. Et la Banque Centrale disposant de la plus grande influence sur la politique monétaire mondiale doit faire face à la situation née de l’éclatement de la bulle du crédit. Situation aggravée par la montée en flèche des prix de l’énergie qui résultent de la forte croissance de l’économie mondiale.

Il y a là un défi global. Les pays développés ne sont plus le moteur de la croissance mondiale : ils sont importateurs d’inflation. Si le monde avait une seule Banque Centrale et une monnaie unique, cette institution resserrerait sa politique monétaire, en raison des preuves existantes quant aux contraintes qui pèsent sur le taux de croissance de l’offre mondiale. En l’absence d’une telle Banque Centrale, l’alternative devrait être une plus grande flexibilité des taux de change et la lutte contre l’inflation au niveau de chaque pays.

Le monde, pris dans son ensemble, ne peut pas importer l’inflation : si chaque banque centrale considère que la hausse des prix des produits de base est le résultat de politiques menées ailleurs, une surchauffe générale s’en suivra. Pire encore, si cette perspective est prise en compte dans les anticipations, la situation sera similaire à celle des années 1970. Nous n’en sommes pas encore là. Mais les décideurs doivent veiller à ce que nous n’y arrivions jamais.
______________________________________________
[1] ndt : Après avoir rappelé l’adage monétariste de Friedman, Wolf affirme exactement le contraire, nous semble-t-il. L’excès de monnaie et le niveau de prix induit sont une chose, l’excès de pouvoir d’achat en est une autre. Sauf à considérer que la distorsion dans l’accumulation des richesses née de l’inégalité provoque un mécanisme inflationniste localisé, tel que celui observé dans le secteur des actifs ou du luxe, par exemple. Auquel cas, lutter contre l’inflation nécessite aussi de relever le taux d’imposition des hauts revenus...

[2] ndt : La presse anglo-saxonne publie force éditoriaux débattant de cette question : la hausse de l’énergie est-elle ou pas une inflation, révélant à quel point ce concept apparemment central et bien établi de la pensée économique est sujet à interprétations contradictoires. Le seul consensus porte - quelle surprise ! - sur la crainte quasi-unanimement partagée d’une spirale inflationniste salaires-prix.

[3] ndt : non compte tenu de la variation du cours des changes

[4] ndt : un pays qui veut fixer le cours de sa devise - en l’occurrence l’empêcher de s’apprécier face au dollar - est contraint de fournir des liquidités au prix visé, autant que la demande l’exige. Ce faisant la quantité de monnaie nationale disponible s’accroît, provoquant l’inflation. Pour éviter celle-ci, la Banque Centrale peut retirer de la circulation - stériliser - une partie de la monnaie émise en l’échangeant contre des bons du Trésor.

[5] ndt : les revenus consacrés à l’acquisition des biens importés ne sont plus disponibles pour soutenir la demande intérieure. Donc la production décroît.

[6] ndt : qu’en termes choisis ces choses là sont dites...

[7] En référence aux accords de Bretton Woods qui avaient mis en place après la seconde guerre mondiale un système de change international basé sur des parités fixes par rapport au dollar et à l’or. Les USA ont décidé unilatéralement de mettre fin à ce système en 1971.
______________________________________________________


Publication originale Financial Times, traduction et source Contre Info


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