ÉTATS-UNIS • Une main tendue aux sans-papiers

Choqué par l'image de clandestins arrêtés et enchaînés, un millionnaire américain a décidé de payer leur caution, quitte à s'attirer des critiques, explique The Wall Street Journal, le grand quotidien économique américain. Souce: Courrier International

Et si finalement les EU se réveillaient un matin en se disant que tout compte fait, la mascarade avait assez duré et que tout ces pauvres jonchant son territoire, allaient les faire couler dans les affres non pas d'une récession économique mais carrément une régression sociétale ?
On pourrait même rêver que puisqu'il veulent être les maitres du monde, il ferait de même avec tout les indigents de la planète.

C'est alors qu'intervint un mystérieux bienfaiteur, un donateur anonyme qui rassembla plus de 200 000 dollars pour sortir quarante personnes de prison.
Ces versements étaient l'œuvre de Bob Hildreth, un financier de Boston qui a fait fortune dans la négociation des dettes de pays d'Amérique latine. Les images de ces ouvriers envoyés au Texas l'avaient "mis en fureur", raconte-t-il. "Cette opération de police a déchiré des familles", déplore cet homme peu imposant de 57 ans. "Ce sont des agissements tellement non américains."

Bob Hildreth, parmi d'autres richissimes bénéficiaires du système ultra libéral américain, viendrait-il de comprendre que ce système n'a aucune chance de survie s'il ne s'auto-régule pas.
L'argent n'est pas une richesse en soit. Il est le sang qui alimente tout le "corps" producteur de richesse.
Mettre un garrot sur son bras trop longtemps et le bras tombe de pourriture. Et la gangrène gagne tout le corps. Seule solution, la transfusion.
Mais si le sang transfusé est lui même infesté ... Le capitalisme s'est auto contaminé par son irrésistible soif de pouvoir. Un peu comme un gamin se goinfrant de bonbons jusqu'à l'indigestion. Là, c'est une nausée planétaire...

Le bienfaiteur a appris récemment qu'une fois les affaires résolues il recouvrerait l'argent versé pour les cautions. Avec ces sommes, Bob Hildreth envisage de, créer un fonds de cautionnement pour des affaires à venir. "Je ne savais absolument pas que je récupérerai cet argent, insiste-t-il. Je n'avais jamais payé la caution de qui que ce soit auparavant.

Le pire (ou le meilleur) dans cette histoire, c'est que cela ne lui a rien couté puisqu'il retrouve au final l'argent versé.
La compassion, la générosité et le capitalisme n'ont jamais été antinomique, bien au contraire. ils sont indissociables si l'un et l'autre veulent survivre.
Malheureusement, en s'opposant, ils affublent le monde d'un mal Ô combien plus grave: la bétise humaine,
privant riches et pauvres de cette faculté pourtant évidente chez l'homme: réfléchir globalement et non point individuellement.
Ne riez pas dans votre moustache en regardant votre voisin, c'est un cancer dont nous souffrons TOUS.

Jeffe
Citoyen du monde