DE L'ELECTRICITE THERMOSOLAIRE EN PROVENANCE DES DESERTS

Le potentiel du couplage des trois technologies suivantes est à l’origine du concept DESERTEC:

(1) l'électricité thermosolaire : d'un point de vue purement théorique, un réseau de centrales électriques thermosolaires occupant au total une surface équivalente à 1% de la surface du Sahara est suffisant pour répondre à la totalité de la demande mondiale en électricité (Source: DLR), ceci a un coût compétitif avec les énergies fossiles et le nucléaire; (2) le stockage thermique pour une production électrique continue jour et nuit; (3) le transfert électrique sur de longues distances par câbles HVDC (3% de pertes pour 1000km de transfert; source: ABB).

Le degré de maturité de ces 3 technologies permet d'envisager de les déployer en masse dès aujourd'hui; ces technologies sont de plus encore perfectibles et les coûts de production, qui sont déjà très bas aujourd'hui pour une capacité installée mondiale de seulement 500 MWe, baisseront encore dans le court-terme. Ces technologies constituent également une solution dans le domaine des transports compte-tenu des progrès réalisés au niveau des véhicules électriques, hybrides et à air comprimé. Les centrales thermosolaires peuvent être couplées à une unité de désalinisation de l'eau de mer et de grandes quantité d'eau douce peuvent alors être produite dans les régions où elle est une ressource précieuse. Une surface d'un kilomètre-carré de centrale thermosolaire permet de produire 165 000 mètres-cubes d'eau douce par jour en moyenne (Source: DLR) avec l'insolation directe nord-africaine (2400kWh/m2/an).

L'objectif de TREC-France, antenne de TREC-International en France, est de promouvoir dans l'hexagone le concept DESERTEC, de faire connaître le potentiel considérable dans la perspective de préserver le climat du couplage de ces 3 technologies sur lesquelles il repose, technologies qui sont encore très peu connues du grand public et des décideurs.

Augustin Mouchot, 1869 : « Si dans nos climats l’industrie peut se passer de l’emploi direct de la chaleur solaire, il arrivera nécessairement un jour où, faute de combustible, elle sera bien forcée de revenir au travail des agents naturels. Que les dépôts de houille et de pétrole lui fournissent longtemps encore leur énorme puissance calorifique, nous n’en doutons pas. Mais ces dépôts s’épuiseront sans aucun doute : le bois qui, lui, cependant, se renouvelle n’est-il pas devenu plus rare qu’autrefois ? Pourquoi n’en serait-il pas de même un jour d’une provision de combustible où l’on puise si largement sans jamais combler les vides qui s’y forment ?[…] On ne peut s’empêcher de conclure qu’il est prudent et sage de ne pas s’endormir à cet égard sur une sécurité trompeuse ».
Dimanche 15 juin 2008
Les responsables de la TREC rencontreront Jean-Louis Borloo, Ministre d'état, le 17 juin 2008
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source:TREC France